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3 septembre 2008 3 03 /09 /septembre /2008 23:16

Shifra HORN, Fayard 2001

"Avec une lenteur calculée, il la fit rouler sur son mollet par petits à-coups prudents qui ressemblaient aux efforts d'un serpent pour se débarrasser de sa mue. Au moment où apparut la cheville, il tira d'un coup sec et déterminé sur la pointe, secoua légèrement la chaussette, l'approcha de son nez, en huma l'odeur avec un plaisir évident, puis la plia méticuleusement, comme s'il s'agissait de quelque vêtement particulièrement délicat. (...) Je baissai alors les yeux vers ses pieds, dont les orteils venaient d'être dénudés, puis remontai sur ses chevilles, d'une maigreur à fendre l'âme, chétives, blanches et dégarnies. On ne trouvait de poils, et encore par plaques, qu'au-dessus de la rigole creusée, à mi-mollets, par les élastiques des chaussettes. C'est à cet instant précis que j'eus le coup de foudre."

Un roman fantasque et plein d'humour, qui nous conte avec délices la vie et les amours de quatre générations de femmes, de la palestine ottomane à l'Israël d'aujourd'hui. Cette grande fresque, tour à tour merveilleuse, drôle et tragique, nous révèle, avec en toile de fond les événements historiques qui ont jalonné cette période, l'autre visage méconnu, de Jérusalem - celui, souriant et éternel, qu'éclairent la lueur du foyer et les cancans du quartier. Une histoire dans laquelle un coup de foudre compte autant sinon plus que la naissance d'un Etat.

(Quatrième de couverture)

Voir ma critique de ce livre dans la rubrique 'Mes critiques'

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3 septembre 2008 3 03 /09 /septembre /2008 23:07
Méir Shalev, Albin Michel 1990

Au début du siècle en Galilée, la vallée de Jezréel accueille les premiers pionniers venus de Kiev. Beaucoup sont des marchands ou des intellectuels qui, dans l'ombre fascinante des pères fondateurs, voueront à la terre originelle retrouvée leurs espoirs et leurs passions, leur destin et leur âme.
Récit des origines, saga chaleureuse et drolatique d'une famille suivie à travers trois générations, formidable chant pour une terre domptée à force de luttes et d'amour, le roman de Méir Shalev ressuscite, avec le souffle d'une épopée, la poésie d'un mythe, l'aventure mi-réelle, mi-rêvée des racines d'Israël.

Une oeuvre inoubliable qui a obtenu un accueil enthousiaste et immédiat en Israël et aux Etat-unis.
(Quatrième de couverture)

Voir ma critique de ce livre dans la rubrique 'Mes critiques'
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25 juillet 2008 5 25 /07 /juillet /2008 17:30
Esther ORNER, Metropolis 2008

Ces récits grammaticaux et autres petites histoires, tels des moments musicaux
qui s’immobiliseraient sur quelques notes, s’égarent dans les dédales du
souvenir et de l’oubli. Le présent s’effiloche dans le passé qui revient hanter
les jours et les nuits. Esther Orner n’en finit pas de reprendre le fil de sa
vie là où l’Histoire ou d’autres fatalités ont laissé leur empreinte. 13 textes
qui parlent de conversation interrompue, de parole retenue, de nuit qui
s’achève, de rites qui se perpétuent, dans un décor immuable, fait de cuisines
où tout se passe, où les villes sont décrites par les fleuves qui les longent ou
les mers étales ou agitées qui les bordent.


Ces textes ont été écrits entre 1990 et 1997. Certains d’entre eux ont paru dans
les Cahiers du Nouveau Commerce. Pendant ces années-là, Esther Orner écrivait, «
Autobiographie de personne », paru en 1999, (Metropolis) un récit où elle donne
la parole à sa mère, et où aucun événement, aucun nom, aucun lieu, n’est jamais
prononcé.
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4 juillet 2008 5 04 /07 /juillet /2008 15:34
Meir SHALEV, Points 2004

Autour de quatre repas, dans un petit village au nord d'Israël, se déroule l'histoire d'amour entre un enfant, Zeidé, et sa mère, Judith, qui le laissa orphelin à l'age de douze ans.

Trois hommes, épris de Judith, sont persuadés d'être chacun le père de Zeidé : Moshé, un fermier taciturne, Globerman, un marchand de bestiaux rustre mais généreux, et Jacob, un romantique éleveur de canaris. En cherchant à découvrir qui est son véritable père, Zeidé recompose l'histoire de sa mère, de ses pères putatifs et des différentes lignées familiales qui l'entourent.
La verve jubilatoire de l'écrivain où se mêlent la cocasserie, la sensualité et la tendresse, est portée par la magie d'une écriture éblouissante.
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4 juillet 2008 5 04 /07 /juillet /2008 15:03
Yaakov SHABTAÎ, Actes Sud Babel 2007

Dans les années 1970, Goldman, Israël et César, trois hommes de la même génération, s'efforcent, chacun à sa manière, de donner un sens à leur destin. Mais la première phrase de Pour Inventaire annonce, en même temps que la mort du père de Goldman, le suicide de Goldman lui-même neuf mois plus tard.
L'inventaire c'est celui, exhaustif, que Yaakov Shabtaï établit des motifs de ce drame. Et, tandis qu'il requiert, pour comprendre, le passé proche ou lontain de toute une communauté, il diagnostique son épuisement, le chaos où celle-ci se débat.
Cette somptueuse enquête romanesque roule dans son fleuve narratif les vivants et les morts - voix et corps mêlés. et parce qu'elle déploie, d'un seul mouvement, le dedans et le dehors de Tel-Aviv et d'Israël, l'envers et l'endroit de l'histoire et du politique, en même temps qu'elle tient le compte exigeant des minutes de l'angoisse et de la mélancolie humaines, cette oeuvre d'une singulière inventivité formelle, s'inscrit , sous le signe de Proust et de Joyce, parmi les romans majeurs du XXe siècle.
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30 juin 2008 1 30 /06 /juin /2008 12:22
 Aharon MEGGED, Bibliophane 2003


"Sors donc un peu ! " Un beau matin, Ronyah bouscule les habitudes de son époux, ancien bibliothécaire tout juste à la retraite, en l'enjoignant de passer la journée dehors.
C'est le début d'une errance au cœur de Tel Aviv, cité balnéaire et « Manhattan » israélien, et d'une sombre méditation sur sa vie passée.
Au gré des rencontres, en se heurtant aux menus faits du quotidien, il découvre du jour au lendemain toute l'hypocrisie et l'absurdité des relations sociales. Il est pris d'un vertige où s'enchevêtrent l'amertume, le rabâchage, l'humour noir, les nostalgies dévorantes, la peur.
Le Poids de l'innocence est dédié à l'éternelle « comédie humaine » et l'humour dévastateur de Aharon Megged n'est pas sans rappeler celui de Philip Roth.
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24 juin 2008 2 24 /06 /juin /2008 21:05
 David GROSSMAN, Seuil 2003

Quelqu'un avec qui courir
Assaf a 16 ans et travaille à la fourrière pendant l´été. Alors qu´il doit rendre une chienne à ses propriétaires, celle-ci s´enfuit à toute vitesse dans les rues de Jérusalem. Accroché à sa laisse, Assaf sera entrainé dans une quête initiatique dont Tamar, une autre adolescente, est la figure centrale.
Autour de cette jeune fille mystérieusement disparue, que tout le monde recherche pour des raisons différentes, gravitent une nonne grecque enfermée depuis plus de cinquante ans dans un monastère, la patronne transsexuelle d'un restaurant chic, le directeur imprésario mafieux d'un foyer pour jeunes artistes de la rue - lequel broie les musiciens récalcitrants-, un vieux garçon qui se prend pour Sherlock Holmes, et la ville de Jérusalem dont les dédales abritent des adolescents à la dérive et de redoutables dealers.
David Grossman nous donne à lire un roman d'aventures, où le difficile passage à l'âge adulte s'effectue au travers de la quête de soi, de l'autre et de l'amour.

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